Accueil Vos Photos Liens Commande Suisse Commande Europe

Voyage Touristique et Viticole
d'Angers à Saumur

Reportage Texte et Photos Alain Barrière

Février 2005

 

▼Cliquez sur la ligne ci-dessous qui vous intéresse pour aller plus vite▼

 

- Domaine du Closel /Château des Vaults à Savennières (49)France

- Château de Brissac (49)France

- Le Château de Fosse-Sèche Domaine Keller à Brossay (49)France

- Visite et Dégustation Château Tigné Domaine Gérard Depardieu(49) France 

- La Distillerie Combier à Saumur (49) France

- La Boule de Fort en Saumurois

- Valençay, pays du Vin et du Fromage (36) France

 

Domaine du Closel - Château des Vaults à Savennières

 

Savennières est selon Curnonsky l’un des cinq plus grands vins blancs secs de France !

 

Au cœur du bourg de Savennières, vieux village angevin, situé sur les bords de la Loire, à 15km au sud-ouest d’Angers, le Château de Vaults, siège du Domaine de Closel, prend son nom de la Seigneurie du Vaults, mentionnée «avec hébergement, vergers, courtils et vignes» en 1495.

C’est une entreprise familiale et féminine, respectueuse des traditions de qualité. Michèle de Jessey est chef d’exploitation. Evelyne de Jessey-Pontbriand est associée gérante avec Isaure de Pontbriand.

 

Le Domaine compte 15ha cultivés et 7 à 8ha qui ne sont pas exploités actuellement. Le vignoble bénéficie de l’agriculture en lutte raisonnée avec le contrôle annuel de Terra Vitis. Le vignoble est en éventail autour du village, sur des coteaux très bien exposés, sud, sud ouest. La propriété est d’un seul tenant et se compose d’excellentes parcelles dans laquelle le terroir est d’une grande complexité : le schiste particulièrement enrichi de pierres volcaniques, basaltes et d’une veine de quartz caractérisent le « Clos des Papillons », les roches sédimentaires silicieuses, le quartz, les roches volcaniques caractérisent les cuvées comme les Caillardières. Savennières bénéficie d’un microclimat : très ensoleillé et très sec. Il y pleut très peu.

Plusieurs cuvées sont produites chaque année et correspondent à certains terroirs ou à une certaine vendange.

La Jalousie, Savennières AOC, vin blanc sec tranquille : terroir schisteux, vignes de 5 à 25 ans, cépage Chenin, vendanges manuelles courant octobre, avec sélections de grappes sur souches, en deux passages, élevage 5 à 6 mois sur lies, rendement de 35hl/ha. Vin très sec, assez minéral, aux arômes marqués. Il accompagne bien les poissons et les viandes blanches grillés ou fumés.

Clos du Papillon, Savennières AOC, vin blanc sec tranquille : terroir gréso-schisteux aux pierres volcaniques,vignes de 35 à 50 ans, cépage Chenin, vendanges manuelles de mi-octobre à mi-novembre, avec sélections de grappes sur souches, en plusieurs passages, élevage en barrique de chêne français de 5 à 6 mois sur lies fines avec batonnage, rendement de 20 à 25hl/ha. Vin typique du terroir Savennières, très fin et complexe, parfums de fruits murs, notes minérales. A servir avec du turbot, du homard, de la lotte. 

Les Caillardières, Savennières AOC, vin blanc sec tranquille : terroir schisteux, vignes de 35 ans, vendanges manuelles mi-octobre, avec sélections de grappes sur souches, en deux passages, élevage 5 à 6 mois sur lies, rendement de 30hl/ha. Vin dont l’attaque en bouche est souple, les fleurs blanches caractéristiques du Chenin dominent le minéral, un vin tendre et floral qui s’accordera avec des plats en sauce riche et crémeuse. Il peut aussi être servi en apéritif.

Les Vieilles Vignes, cuvée puissante et florale élaborée à partir de vignes de plus de 50 ans (certaines années seulement).

La Cuvée Isa, Savennières moelleux qui pourra être servi avec un foie gras. Plus léger qu’un liquoreux, il convient bien à l’apéritif (seulement les années chaudes).

Les Vaults, cuvée qui provient d’un premier tri de vendange, vin léger et fruité à boire jeune.

 

 http://www.savennieres-closel.com     -     idepontbriand@savennieres-closel.com      

 

 

 

Domaine du Closel - Château des Vaults à Savennières

 

 Aux portes Sud de la Loire, la région d’Aubance-Brissac propose la richesse d’un terroir avec les « Coteaux de l’Aubance » vins blancs moelleux aux arômes de fleurs et de fruits à chair blanche, l’ « Anjou-Villages-Brissac » rubis et le raffinement d’un magnifique château à voir absolument.

 

Le Château de Brissac

Le Géant du Val de Loire

 

       C’est le plus haut Château de France avec sept étages, 204 pièces, dans un parc de 70 hectares. Il a été acquis en 1502 par René de Cossé, premier seigneur de Brissac. Il est aujourd’hui la résidence du 13ème Duc de Brissac. On peut y admirer des plafonds peints à la feuille d’or, un mobilier précieux, un joli théâtre belle Epoque dédié à l’Opéra et de fameuses caves de dégustations.

         On dit que la puissance des ducs de Brissac faisait dire à Henri II : «Si je n’étais pas Dauphin, je voudrais être Brissac.

 

Pour les visites individuelles du Château, du théâtre et des jardins : du 1er avril au 30 juin et du 16 septembre au 30 octobre tous les jours sauf mardi de 10h à 12h et de 14h15 à 17h15 – du 1er juillet au 15 septembre tous les jours de 10h à 18h sans interruption.

Le 1er week-end de décembre est organisé un grand marché animé de Noël avec nocturne le samedi soir : 50 artisans dans le Château, décors féeriques, animations pour enfants.

 

http://www.chateau-brissac.fr    -    chateau-brissac@wanadoo.fr

 

 

Domaine du Closel - Château des Vaults à Savennières

 

Des Helvètes en Pays de Loire

 

 

Le Château de Fosse-Sèche est une ancienne dépendance du Prieuré de Montreuil-Bellay et compte huit siècles de tradition viticole : un souterrain du Moyen-Age, trois cuves antiques, une chapelle et un colombier du 16ème siècle, un manoir et un cellier du 19ème siècle. Il étend son domaine sur 45 hectares d’un seul tenant dont 16 hectares de vignes cultivées selon les exigences de la Production Intégrée. C’est dans ce vignoble qu’en 1904 fut élaboré pour la 1ère fois le Cabernet d’Anjou.

 

Guillaume Keller a  connu une enfance africaine avant d’arriver à Madagascar où il passe 13 ans. Ueli Keller, son beau-père, formé en Suisse, est vigneron en brousse. Il est ingénieur agronome et docteur en œnologie et là-bas il s’occupe de café, de canne à sucre et de raisin planté à 1200m.

Guillaume décide d’être vigneron et part pour la Suisse où il restera quatre ans et obtiendra à l’Ecole d’Agriculture de Châteauneuf-Conthey en Valais un BTS en viticulture et un autre en œnologie tout en travaillant chez Dominique Rouvinez à Sierre en Valais.

 

Après deux années de recherche en France, la famille Keller porte son choix sur le Château de Fosse-Sèche situé sur le plateau de Brossay et s’installe en 1999.

Le vignoble est entouré de cinq zones de compensation écologique (environ 4,5 ha de haies et forêts permettant la reproduction de papillons, d’insectes coléoptères comme les scarabées).        

Le sol est argilo-siliceux, sur un sous-sol calcaire du Jurassique (sans présence de calcaire libre). Guillaume Keller travaille en production intégrée : l’enherbement couvre tous les rangs, avec travail du sol un rang sur deux chaque année. Un épandage de coquilles de mollusques permet de sélectionner une flore restituant la matière organique. Contre les maladies cryptogamique il lutte par des traitements nocturnes. Toutes ces méthodes ont pour but de rentrer une vendange saine et mûre le plus tard possible dans la saison. Le Château de Fosse-Sèche est agréé par l’association APIVAS (Association de Production Intégrée en Vignoble Anjou-Saumur).

Le Domaine Keller est composé de 8 ha de Cabernet Franc, cépage rouge à maturité tardive, 4 ha de Cabernet Sauvignon, cépage rouge encore plus tardif, 4 ha de Chenin, cépage blanc. 

 

            Le Château de Fosse-Sèche produit du Saumur rouge et du Saumur blanc :

 

Le Saumur rouge AOC est un assemblage de Cabernet Franc et de Cabernet Sauvignon. Il traduit l’expression du terroir siliceux du jurassique, avec beaucoup de fruit aussi bien au nez qu’en bouche, tout en concentration, un beau potentiel tannique. Ce vin est élevé en cuve classique. Le Saumur rouge AOC 2002 a obtenu une médaille de bronze au Concours National des Vins vinifiés par le Vigneron Indépendant 2003. 

 

Le Saumur rouge AOC « La Clef de Voûte » est un assemblage de Cabernet Franc et de Cabernet Sauvignon. Il doit sa finesse et son élégance à un élevage soigné en barriques pendant douze mois. La cuvée 2003 disponible depuis décembre 2004 a obtenu une médaille d’or au Trophée Expert.

 

Le Saumur rouge AOC « Réserve du Pigeonnier » est un assemblage de Cabernet Franc et de Cabernet Sauvignon. La richesse, la profondeur et la densité sont le résultat ‘une sélection parcellaire sur laquelle est effectuée une extrême réduction de rendement. Un élevage soigné en barrique pendant douze mois lui apporte finesse et complexité. La cuvée 2001 à obtenu une médaille d’or au Concours Mondial de Bruxelles 2003. C’est un vin équilibré et fin. Les tanins sont homogènes ; il est fougueux après aération.

 

Le Saumur Champigny AOC est issu de Cabernet Franc à 100% , avec des vignes d’environ 30 ans. Le sous-sol calcaire (tuffeau) donne un vin souple et expressif avec des arômes de violette et de framboise. La cuvée 2002 a obtenu la Médaille de bronze des Vignerons Indépendants.

 

Le Saumur blanc AOC 2003 est issu de Chenin, cépage blanc tardif. Il est le résultat de plusieurs tris manuels, vinifié sur lie, vin de garde sec, riche, vin fruité riche en arômes de miel et de fleurs.

 

Le Saumur blanc AOC « Les Tris de la Chapelle » 2002 est issu aussi de Chenin blanc. Il est le résultat de tris successifs de vendanges manuelles et de l’obtention de grappes surmûries et atteintes de pourriture noble. La vendange est vinifiée en sec  et élevée durant douze mois en barriques de chêne neuves. Des arômes de fruits frais (abricot, coing, pamplemousse), une note finement grillée, une pointe de cacao. Vin complexe et riche.

 

Le Saumur moelleux 2003, liquoreux, fait suite à une année superbe, un été indien, le premier moelleux de Fosse-Sèche… Le tri a été effectué grain par grain à la vigne et sur une table de vendange pour donner sur plusieurs jours une centaine de litres de liqueur qui devra encore fermenter plusieurs mois en barrique. A déguster dans quelques années !

 

            Visites et dégustations à la propriété, tous les jours et possibilité d’une heure de promenade tranquille en famille, à pied ou à bicyclette. La Famille Keller parle aussi allemand et anglais. Un détour à faire….

 

Château de Fosse-Sèche

49700 Brossay

Tél. : 0033 2 41 52 22 22

Fax : 0033 2 41 67 02 52

http://www.chateaudefosseseche.com

fosseseche@aol.com

 

 

Domaine du Closel - Château des Vaults à Savennières

 

C’est ici sur ce magnifique terroir de Tigné si souvent écartelé par l’histoire, que nous vinifions à l’ancienne, essayant millésime après millésime de faire un vrai vin, racé et généreux.

Mais attention ! Un vin peut avoir du « nez » mais il doit surtout avoir du goût, ce goût franc, naturel, qui peut s’exprimer par une myriade de sensations, une explosion de subtilités, dans la générosité, la rigueur, la rusticité.

Oui, la vérité est au fond d’un verre quel qu’il soit, d’où qu’il vienne et elle se partage.

Gérard Depardieu

 

 Visite avec Monsieur Dominique Polleau, vigneron, ancien maire de Tigné, responsable du chai du Château de Tigné.

 

L’origine du Château remonte au 11ème siècle. Quand Gérard Depardieu est arrivé dans la région, il voulait faire des vins rouges, mais les anciens propriétaires ne faisaient que du rosé. Il a alors rencontré Monsieur Polleau vigneron qui lui vinifiait du vin rouge. Ils se sont pris d’amitié et Monsieur Polleau est devenu le responsable du chai du Château il y a seize ans quand Gérard Depardieu a acheté le domaine.

 

Le Vignoble et les cépages :

50 hectares de Cabernet sur sols schistes et faluns pour les productions AOC des Anjou rouges et Cabernets d’Anjou rosés.

26 hectares de Chenin sur schistes.

12 hectares de Groslot sur graviers et calcaires.

3 hectares de Chardonnay sur deux terroirs différents : l’argilo-calcaire et les faluns.

Des vignes ont été  rachetées. Au départ il y avait 27 hectares maintenant il y en a cent.

 

Trois sortes de vins :

Rosé d’Anjou et Cabernet d’Anjou pour les rosés avec 95% de cépage Groslot et 5% ce cépage Gamay.

Anjou blanc sec et demi-sec pour les blancs. Le domaine n’a pas vocation à faire des Coteaux du Layon sauf dans les grands millésimes.

Les rouges à base de Cabernet franc sont la vocation du domaine. Il y a plusieurs cuvées.

La production de la propriété est d’environ 500 000 bouteilles. Les vins les plus vendus sont les rouges mais il y a un retour sur les rosés depuis 7 à 8 ans.

 

Les Rosés

Rosé d’Anjou 2003 (Groslot 95%) : le but est de faire un vin pas trop moelleux, tendre mais pas demi-sec, avec un peu de sucre résiduel, 10 à 12 grammes. Ce sucre résiduel est nécessaire pour pouvoir le baptiser Rosé d’Anjou. Sa tendresse permet de le servir au cours d’un repas. Le but était de privilégier le fruit, la finesse. C’est un vin de soif, gouleyant à souhait.

Cabernet d’Anjou 2003 (mis en bouteille en mars 2004). Fait de Cabernet franc uniquement, il a en bouche la mache du Cabernet. Le terroir de la région est plus fait pour le Cabernet franc plus que pour le Cabernet Sauvignon. Les Cabernets d’Anjou ont fait la richesse de la région il y a cinquante ans. Démodé dans les années 1980, il revient doucement depuis 7 ou 8 ans. Si au niveau de la viticulture et de la vinification, on a essayé de conserver le patrimoine ancien, la technique apporte des choses magnifiques pour la qualité avec la maîtrise des températures, la filtration avec les filtres dits tangentiels qui évite de plomber le vin avec le sulfureux comme on le faisait dans le temps.

Pour l’export le Rosé d’Anjou a la préférence car le Cabernet est plus technique, il a plus de goût et aussi, il est plus cher. Le Cabernet convient bien aux nouveaux arrivants de la consommation du vin. Il est facile à boire.

 

Les Blancs

Le vin l’Insoumis doit son nom de baptême à Gérard Depardieu (« il est mon espace imaginaire dans lequel je poursuis mes voyages de liberté ». 100% Chardonnay. Fermentation alcoolique et malo-lactique en fût de chêne français neuf de 400l. Très belle couleur. Encore un peu jeune et boisé. Rendement de 15 à 20 hectolitres à l’hectare. 14° naturel.

 

Du Chenin a été replanté. La 1ère récolte aura lieu cette année. Il y aura du sec et des Coteaux du Layon mais pas tous les ans car ce n’est pas un grand terroir pour ce vin. Il a été bien en 1996 et quelques années de grande référence.

 

Les Barriques

Utilisation de barriques neuves et de barriques 1, 2 et 3 vins pour les vins rouges. Barriques en chêne français et en chêne américain. Barriques de 200 litres neuves et de 400 litres neuves. L’utilisation dépend du millésime. Le chêne américain n’est pas meilleur au début, il manque de finesse, sa puissance est énorme, il acquiert de la finesse entre 6 et 8 mois et à ce moment là un assemblage peut donner de bons résultats. Il ne faut pas utiliser que du chêne américain, il faut surveiller. Le chêne américain est moitié moins cher. Financièrement il serait déraisonnable de faire l’élevage seulement en chêne français.

 

Les Rouges

Il existe trois cuvées différentes : Les Landes, les Vieilles Vignes et Cyrano (nom dû à Gérard Depardieu).

Tous sont issus du même cépage. La différence se fait dans la vigne, le choix du raisin, dans la taille, plus on va dans la sélection plus on taille court comme pour le Cyrano pour lequel on fait 20 hectolitres à l’hectare.

L’utilisation du fût neuf dans l’élevage fait aussi la différence. De même pour une cuvée Cyrano la macération est de 5 semaines alors que pour les autres elle est de 15 à 18 jours. Pour la cuvée Les Landes on procède à l’égrappage, alors que pour le Cyrano on fait le choix de toute la rafle. Les moyens pour avoir un potentiel  de vieillissement sont importants. Pour le Cyrano l’élevage en fût est de deux ans. 

 

Dans les 1ères années les vins ont été décriés. C’était pourtant des millésimes extraordinaires dans ces 1ères années : 1989, 1990 et 1991. Des vins avec un potentiel énorme ! La vinification avait été faite comme le voulait Gérard, dure, macération de 4 à 5 semaines, vin avec rafle, en fût. Pour l’Anjou à l’époque, c’était sortir des sentiers battus. Personne ne le faisait. Le potentiel était énorme, on le savait. Mais Gérard voulait le faire déguster de suite, son maître de chai ne voulait pas et lui disait qu’il courait à la catastrophe. Mais Gérard Depardieu ne le croyait pas ; il avait confiance en ses enfants. Les gens ne disaient rien devant lui, mais derrière ils jasaient. Ce fut un massacre sur une cuvée magnifique. Il en reste un peu à la cave. Des fans de Château Tigné, il y a 4 ou 5 ans ont fait une dégustation de ce vin  au travers de grands Bordeaux et ont bien tiré leur épingle du jeu.

C’est un vin 100% Cabernet franc, et le Cabernet franc est ingrat dans les deux, trois premières années de sa vie surtout quand on le maltraite avec des vinifications pointues pour en faire un élevage afin d’obtenir un maximum de matières. Les journalistes français et les œnologues n’ont pas compris l’énorme potentiel de vieillissement de ce vin.

 

Les Landes 2001, vin générique du Château, uniquement issu de Cabernet franc. Celui-la n’est pas élevé en barrique. C’est un vin qui a du potentiel. Il est rond, bon à boire maintenant. Beaucoup de fruits rouges. On commence à mettre le 2002 en bouteille. Il faut prendre le temps de faire mûrir les vins. Les 1ères années Gérard Depardieu voulait les sortir de suite et même si cela ne se fait plus, l’idée est restée.

Les Landes c’est le nom de la terre cadastrée.

 

Les Vieilles Vignes 2002 commencent à être mis en bouteille. Il est vinifié pour sortir un vin dans plusieurs années. La mache du Cabernet est présente, ce n’est pas du bois. 2003 sera plus généreux au niveau du gras. Il est différent des autres Anjou rouges. Il est fermé en bouche, les tanins de Cabernet sont présents. La vanille en première bouche dénote la présence de bois.

Les Vieilles Vignes 2000 : même travail et même origine du produit, les tanins du Cabernet sont présents, il est plus fondu et davantage à boire. Ces vins sont faits pour 10 voire 15 ans. Il est en bouteille depuis septembre 2004. Il faut attendre encore au moins deux ans. De plus l’année 2000 n’a pas été extraordinaire dans la région.

 

Cyrano 2000 a fait deux ans de barrique dont 1/3 de neuves. Les parcelles sont un peu différentes, terroir argilo calcaire et argilo schisteux. Le choix est fait en juillet en fonction du climat. Encore fermé au nez, riche en bouche, des tanins pas encore finis à marier avec le bois.

Cyrano 1996 : c’est celui qui est actuellement à la vente ; il est à peu près à maturité, mais il est encore jeune. Il n’y a pas de Cyrano tous les millésimes. Nez légèrement grillé, Du tanin à fondre encore. C’est le top du top du Domaine.

On essaie de ne pas faire ce que fait tout le monde. Ce sont tous des Cabernets francs. Les années médiocres, on a besoin de ces cuvées pour améliorer le générique. C’est la qualité du générique qui compte avant tout. On essaie de tirer les vins vers le haut. On ne sélectionne pas tout de suite la cuvée. On ne va pas en dégradant vers le bas mais plutôt l’inverse. C’est pour ça qu’il n’y a pas de Cyrano tous les ans. Il y a 5000 à 10000 bouteilles par an pour le plaisir. Pour le générique on en fait 300000 bouteilles par an, c’est ce qui fait vivre la maison.

Le Cyrano 1996 a perdu la fougue de sa jeunesse mais n’a pas encore atteint l’âge adulte. Les tanins sont arrondis, il faut que ça devienne du gras et cela va se faire dans les 3 à 4 ans à venir. Il sera plus facile à boire. Il est bien à servir avec de la chasse. Il y a beaucoup de finesse dans le nez. La bouche reste à affiner. Cela va se faire assez vite. C’est un Anjou exceptionnel. L’année 1996 est une année où le vin a été cuit par le soleil.

Mozart, cuvée rare, seulement en 1989, 1990 et 1995. Pour ces dernières, il n’y en a pas encore une de débouchée. Il faut attendre qu’il soit prêt car il a un potentiel énorme.

 

Les affaires sont difficiles comme pour toutes les maisons. Cela marche moins bien depuis deux ans même si auparavant il y avait un fabuleux marché pour le rouge dans la grande distribution et dans l’export. On est éreinté par le Bordelais : bagarre de prix sur les marchés anglais ou hollandais où des bordeaux sont vendus à 1 euro…. La bouteille. Cela ne veut plus rien dire.

 

Le marché est différent depuis l’arrivée de Gérard Depardieu. Avant ils ne produisaient que du rosé qu’ils vendaient aux négociants locaux. Du jour au lendemain tout a changé : il a fallu repenser le vignoble, changer la taille, palisser Cela n’a pas été suivi de suite mais la persévérance amène la reconnaissance d’une qualité de terroir.

Aujourd’hui la France est touchée par une mévente de vin. Il y a une mauvaise image du rouge car il y a beaucoup de Bordeaux à vendre. A l’étranger les Italiens et les Espagnols ont pris notre place. Nos vins entrent en Russie et commencent à pénétrer en Chine. Nous avons toujours le marché allemand et nous avons eu le marché suisse par l’intermédiaire de Globus.

 

Propos recueillis le 4 février 2005 auprès de Monsieur Dominique Polleau

 

Domaine du Closel - Château des Vaults à Savennières

 

A déguster… et à visiter

En mai et octobre : vendredi, samedi, dimanche et lundi de 10h à 12h et de 14h à 18h

En juin et septembre : tous les jours sauf le mardi

En juillet et août : tous les jours en journée continue

Le reste de l’année sur réservation

Téléphone : 0033 2 41 40 23 00

http://www.combier.fr  

 

 

Elle est située 48 rue Beaurepaire, près de l’Ecole de Cavalerie, et reste un des derniers témoins toujours actifs d’une industrie qui connut une grande prospérité au 19ème siècle.

 

L’historique

La Distillerie Combier représente une extraordinaire réussite familiale. L’entreprise est fondée par Jean-Baptiste Combier en 1834 à Saumur. Ce dernier, né en 1809 dans le Mâconnais, ouvrier confiseur, s’installe à Saumur en 1834 et associé à son frère Claude ouvre une confiserie. Pour fourrer bonbons et chocolats, il installe un alambic dans l’arrière boutique. Il cède sa boutique en 1847 mais se réserve le droit de continuer la profession de distillateur. En janvier 1948 il acquiert de nouveaux alambics et fonde la distillerie Combier-Destre rue Beaurepaire. Les produits sont vendus à Paris dans un dépôt ouvert et sur catalogue à travers le monde ; un réseau de représentants le fait connaître jusqu’en Afrique du Nord et dans les pays anglo-saxons. Son fils James Combier est très vite associé aux affaires familiales. Il a 19 ans lorsque son père l’envoie à Paris apprendre le métier de liquoriste, puis il voyage à travers la France, l’Angleterre, l’Algérie, l’Italie, la Grèce, L’Egypte… d’où il rapporte sans doute de nouvelles essences  pour les liqueurs familiales. James Combier sera par ailleurs le premier maire élu de la ville de Saumur. Le 15 janvier 1866 la Société Combier Père & Fils succède à la société Combier-Destre. Jean-Baptiste Combier meurt en 1871. James donne alors un nouveau départ à l’entreprise ; il ouvre à Marseille en 1874 un dépôt équipé d’un comptoir de vente. Il diversifie les exportations vers les Etats-Unis, le Mexique, Cuba. Son oncle Maxime Piéron invente pour la firme un système de bouchage dont il dépose le brevet. James Combier fait planter de l’anis dans son domaine de Ruau, à quelques kilomètres de Saumur, pour confectionner de l’absinthe. En 1894 un grave incendie ravage la distillerie mais quatre ans plus tard la reconstruction est achevée et l’entreprise à flot. Après des différents familiaux, il donne une partie de ses biens à ses enfants. En 1901, la Société de l’Elixir Combier voit le jour. Jules Cazal, beau-frère de James, prend la direction de cette nouvelle société. En 1924 Henry Cazal, le fils de Jules partage avec André Combier, son beau-frère, la présidence de la Société. En 1924 l’entreprise devient la Société Anonyme des Liqueurs Combier. Les résultats financiers ne sont pas bons et en 1928 Jean Verschave les remplace. En 1933 la société de distribution d’alcool qu’il avait créé quelques années auparavant fusionne avec la Société des Liqueurs Combier. En 1977 la Société Verschave se sépare de l’entreprise Combier qui prend le nom de Société Saumuroise des liqueurs. En 1986 Verschave Distribution fusionne encore avec la société. Depuis le 1er juillet 1997, la SA Combier est à nouveau indépendante.

 

Une des plus anciennes liqueurs est le Curaçao Triple Sec.

Pour le Royal Combier son origine remonte au fondateur Jean-Baptiste Combier qui s’inspire d’une recette d’une liqueur hygiénique de François Raspail, médecin, et crée l’Elixir Combier (1863). A la fin des années 1920 on met au point le Royal Combier à partir de l’Elixir, auquel on ajoute du Cognac et du Rhum. Toutefois la fabrication de l’Elixir est maintenu jusqu’en 1970.

Toutes sortes de curaçaos sont commercialisés, des vermouths…

Le premier apéritif est créé en 1878 par James Combier : c’est le Tonic Malaga (à base de brou de noix). Puis en 1884 il lance l’Amer Français et obtient en 1890 puis en 1906 la concession de la marque Parfait Guignolet. A partir de 1895 on confectionne une absinthe qui prend le nom de Blanchette en 1899

 

Les Bonnes Recettes de la Distillerie

C’est un savoir-faire artisanal. Toutes les subtilités et saveurs résident dans la macération ou la distillation des fruits et des écorces mélangés à l’alcool.

La macération

Durant une période de quelques semaines, le fruit baigne dans l’alcool neutre à 80° dans une cuve à macération. Par un premier soutirage on extrait un jus de macération. Puis les fruits imbibés d’alcool restant dans le fond de la cuve sont introduits dans un pressoir afin de récupérer le reste d’infusion emprisonnée dans les fruits. Le mélange des jus de soutirage et du pressurage donne une infusion chargée de tous les arômes  et de la couleur des fruits, d’un degré de 25 à 30% volume d’alcool. Après transformation en sirop les sucre est ajouté. La macération et le sirop peuvent être mélangés dans un conge de fabrication  pour obtenir le produit final : une liqueur de fruit.

La distillation

Ce procédé repose sur le principe de vaporisation. Tout l’art du distillateur est de conserver les produits de cœur donnant à la liqueur son goût, sa qualité, son bouquet.

Pour son Triple- Sec la Distillerie Combier utilise des écorces d’oranges provenant d’Haïti.

 

Si la méthode artisanale de fabrication est toujours de mise, l’embouteillage est aujourd’hui réalisé par machine. Toutefois, la main garde certains attributs car l’étiquetage et la pose du célèbre ruban du Royal Combier sont toujours effectués par les ouvriers de la Société.

 

La Gamme actuelle

Les Crèmes de fruits :

Cassis, mûres, framboise, griottes et  myrtilles du Val de Loire, pêches de vigne de Fruits des Bois. Les plus vendues sont les Crèmes de Fruits à 20° de Cassis, de Pêche de Vigne, de Fruits des Bois.

 

Les Apéritifs :

Le Guignolet d’Anjou qui doit son nom à une cerise typique d’Anjou, la guigne… Elaboré selon la recette originale, il est le fruit de plusieurs infusions : de cerises aigres (guignes et griottes) pour l’arôme, des cerises noires pour la coloration puissante, et le liant du sucre. Léger (17°), il se boit frais mais sans glaçon.

Le Pastis d’Antan de fabrication artisanale où se retrouvent la badiane et un subtil bouquet de plantes naturelles. Il n’y a pas d’ajout de sucre ni de caramel…. rien que du soleil.

 

Les Liqueurs & Bases à Cocktails :

Reconnaissables à leurs bouteilles cubiques. Une avalanche de parfums : fraise, banane, cacao, mandarine, litchi, menthe, curaçao, manzana verde… 

Les Produits phares :

Le Triple Sec , créé par Jean-Baptiste Combier en 1834 est toujours distillé dans les alambics de cuivre centenaires. L’orange amère, en provenance d’Haïti, libère son arôme après avoir séjourné 24h dans l’alcool. Les zestes sont distillés afin de donner un esprit riche en arômes, qui fera l’objet d’un double distillation. Sec et doux à la fois, (40°), il se boit avec ou sans glace, en cocktail et sert de base à la Margarita.

Le Royal Combier (38°) consacre l’harmonieux mariage entre les esprits du Triple Sec, le Cognac et l’Elixir Combier composé d’extraits d’aloès, de noix de muscade, de myrrhes, de cardamome, de cannelle et de safran. Parfait en version nature ou avec des glaçons, exotique en cocktail, il est raffiné en kir royal avec un Saumur brut. L’Ecuyer du Cadre Noir, en effigie sur l’étiquette de la bouteille, rappelle les liens qui unissent les deux institutions saumuroises : elles se sont implantées dans la ville à la même époque. Depuis, la figure équestre illustrée sur le dessin a été baptisée « courbette Combier »…. par les écuyers eux mêmes !    

 

On trouve aussi des Eaux de Vie flûte : Vieille Prune, Quetsche, Mirabelle, Kirsch, Framboise, Poire,  des bocaux de cerises à l’eau de vie, un très grand choix de sirops : caramel, gomme, grenadine, menthe, orange, citron, melon, fraise, orgeat, cassis, kiwi, pêche, rose, violette…., des confitures d’orange au Royal Combier, des bières….

 

Domaine du Closel - Château des Vaults à Savennières

 

Les origines du jeu de Boule de Fort

 

On ne connaît pas bien son origine. Il n’existe que dans le bassin de la Loire entre Angers et Saumur et même jusqu’à St Nazaire.

Certains pensent que la Boule de Fort aurait pu être imaginée par des mariniers qui jouaient dans les cales des « gabares » (bateaux de transport sur la Loire). D’autres imaginent qu’elle a été importée d’Angleterre.

Les recherches les plus récentes mènent à penser à une origine entre 1715 et 1719.

Emile Joulain, poète angevin patoisant, auteur d’un livre sur la Boule de Fort, estime que les premiers jeux de boules couverts dateraient de 1870 et l’utilisation de ce qu’on appelle aujourd’hui « Boule de Fort » de 1840.

Les premiers jeux de Boule de Fort étaient en plein air, soit installés au bout d’un terrain, soit près de la place de l’église, donc exposés aux intempéries.

Les jeux de boule ont généralement une longueur de 20 à 25m et une largeur de 6m. Ils forment une sorte de cuvette rectangulaire. Auparavant ils étaient fabriqués avec une terre spéciale, provenant du Guédeniau, commune du Baugeois. C’était une sorte de sable argileux qui était amené à l’endroit du futur jeu. Là il était tamisé, battu, arrosé, et roulé jusqu’à ce que la surface devienne lisse. Puis il devait être arrosé et roulé une à deux fois par semaine. Des jeux dits « plastiques » sont apparus sont apparus qui demandent moins d’entretien mais dont la durée est relativement moindre par rapport aux jeux de terre.

 

Un jeu de boule très particulier

La Boule de Fort n’est pas une sphère. C’est une sorte de roue avec de l’embonpoint. Elle est cerclée de fer ce qui devait contribuer à prévenir l’éclatement du bois de cormier ou de buis dans lequel elle était taillée. Aujourd’hui le plastique remplace les matériaux traditionnels. Une face de la boule est évidée en son centre, l’autre est plombée. Ce côté lesté lui donne des trajectoires courbes : son tracé s’incurve du côté plombé ou fort. En fin de course elle se couche généralement sur le fort. Son poids est compris entre 1,250 kg et 1,5 kg,  son diamètre varie de 11 à 12 cm et son épaisseur est de 10 cm. Le coût d’un Boule de Fort varie de 120 à 16 euros qu’elle soit en bois ou en téflon.

Si autrefois les pistes étaient en terre battue, parfois goudronnées, elles sont aujourd’hui recouvertes de plastique verni. Elles ont 20 à 23 m de long sur 6 à 7 m de large. Le port de chaussons est obligatoire pour ne pas la détériorer.

 

Comment jouer ?

Le jeu consiste à utiliser les côtés relevés de la piste un peu à la manière des bandes d’un billard pour ramener la boule vers le centre. Pour « corriger » la trajectoire courbe, il faut en général deux bandes pour approcher le petit (équivalent du cochonnet à la pétanque). Le lancer de la Boule de Fort se fait paume en avant. Le lâcher donne la rotation initiale dans le sens de la trajectoire. La boule touche le sol parfaitement préparé et va décrire plusieurs courbes allant d’un côté et de l’autre de l’aire de jeu pour se rapprocher du petit. Une même partie de 10 ou 12 points peut durer plusieurs heures !

Ce jeu demande de l’adresse et de la finesse.

On peut jouer de 14 à 75 ans… Pour être un joueur de bon niveau plusieurs années seront nécessaires. On compte 10 à 12% de joueuses.

 

Il y a une Fédération des Sociétés et Joueurs de Boule de Fort. Elle regroupe 48 sections qui comprennent 366 sociétés : 309 dans le Maine et Loire, 16 dans l’Indre et Loire, 37 dans la Sarthe, 1 dans la Mayenne, 3 en Loire Atlantique. 44000 sociétaires adhèrent à cette Fédération.

Les 384 jeux sont répartis : 4 jeux extérieurs, 8 jeux en terre, 29 jeux en plaques de linoléum collées, 343 jeux en matière plastique coulée.

 

Chaque jeu de Boule de Fort correspond à une corporation : La Cure, Le Maraîcher, Au Bon Vigneron, Le Bon Laboureur….. A Saumur, il y a environ 15 jeux de Boule de Fort.

 

La Boule de Fort, Société La Cure, St Hilaire St Florent à Saumur

Elle a été fondée en 1872 et compte aujourd’hui plus de 200 adhérents. Un des responsables est Monsieur Chauveau. Son président est Robert Guilloré et le vice-président Philippe Perrot.

Pour l’historique, après sa création en 1872 pour laquelle le curé a sacrifié une partie du jardin de la cure, le jeu fut refait en 1911 pour une somme de 2200 francs.. de l’époque. Trente ans plus tard, il était remanié, réparé. En 1955 il fut reconstruit intégralement sous la Présidence de l’Abbé Marcais, alors Curé de la Paroisse. De plus en plus utilisé il se dégradait à ses deux extrémités. Il fut alors réparé en 1979 et allongé de 80 centimètres.

Mais le nombre de parties aidant, il « roulait » de plus en plus mal. Un nouveau jeu fut envisagé, mais en plastique, la terre de Guédeniau devenant rare et chère… Aujourd’hui c’est fait et on peut « faire une boule » sur les 21,63 mètres de revêtement plastifié.

La Société La Cure se trouve Place Jeanne d’Arc, près de l’Ecole Nationale d’Equitation. Le téléphone est 0033 2 41 50 40 77 ou 0033 2 41 67 31 76.

 

Domaine du Closel - Château des Vaults à Savennières

 

Cas unique en France où un vin et un fromage d’appellation portent le même nom

 

Les Vins de Valençay

 

La zone d’appellation Valençay s’étend sur 15 communes, représente environ 150 hectares de vignes, 31 viticulteurs, une cave coopérative et 8000 hectolitres de vin dont 15% sont destinés à l’exportation (Bénélux, Allemagne, Angleterre, USA, Canada, Japon….)

 

Les écrits datent l’origine des vins de Valençay vers 965 et mentionnent que vins des bergers au départ, ils sont devenus vins des moines.

Les vignes de Valençay sont plantées sur des « Pierruches » (argiles à silex à forte charge caillouteuse) et sur des « argiles à cosses » du Sénonien et du Turonien.

Les cépages cultivés sont le Sauvignon et le Chardonnay pour les vins blancs, le Gamay, le Pinot noir, le Côt et le Cabernet pour les vins rouges, le Gamay, le Pinot noir et le Pineau d’Aunis pour les vins rosés.

 

Un petit détour par Meusnes (41), petite bourgade des Coteaux du Cher, capitale de la pierre à fusil : avant les dégustations deux visites s’imposent avec l’église romane du 11ème siècle et le Musée de la Pierre à fusil où le métier de « caillouteux » ressurgit du passé grâce à une démonstration de taille du silex (renseignements tél. : 0033 2 54 71 33 74).

Pour déguster à Meusnes une adresse parmi d’autres Hubert et Olivier Sinson (tél. : 0033 2 54 71 00 26). Ils sont viticulteurs de père en fils depuis 4 générations. C’est une exploitation viticole familiale de 23 hectares en recherche permanente de qualité. A côté des Touraine blancs et rouges, la maison Sinson propose un Valençay blanc assemblage de 80% de Sauvignon, qui apporte vivacité et 20% de Chardonnay qui apporte la souplesse, qui se mariera bien avec des crustacés, des poissons en sauce et bien sur les fromages de chèvre «Valençay AOC ». Le Valençay rouge  est issu de 40% de Gamay et 20% de Pinot noir pour les arômes et 40% de Côt pour la structure. Il accompagnera à merveille les viandes blanches en sauce, le viandes rouges et même le gibier. Le Valençay rosé est issu d’un assemblage de 30% de Pineau d’Aunis, 30% de Gamay, 20% de Pinot, 10% de Côt, 10% de Cabernet Sauvignon.

 

Les Fromages de Chèvre Valençay AOC

 

Le Valençay est produit sur une aire géographique allant du sud du département de l’Indre (ligne Argenton sur Creuse, La Châtre) aux confins de la Sologne en bord du Cher au nord, de la Champagne Berrichonne à l’est jusqu’au Lochois à l’ouest.

 

La notoriété de ce fromage est ancienne. Le Prince de Talleyrand, châtelain de Valençay, Balzac et Georges Sand font partie de ceux qui ont vanté le fromage. Légende ou histoire vraie, Talleyrand a joué un rôle important d’une part dans la forme du fromage (pyramide tronquée au lieu d’une pyramide pointue), d’autre part dans l’apparition du fromage sur les tables aristocratiques de Paris. L’essor populaire arrivera lui au 20ème siècle, l’AOC a été accordée en 1998.

 

Le Valençay est fabriqué à partir de lait de chèvre entier et cru résultant au plus des quatre dernières traites, deux traites pour le fromage produit à la ferme.

Les chèvres, obligatoirement de race Alpine ou Saanen ou issues du croisement de ces deux races, doivent disposer d’une surface herbagère minimum. Leur ration alimentaire doit être composée de matières premières produites dans l’aire géographique de l’appellation.

Après la maturation, le lait fait l’objet d’une coagulation lactique par l’adjonction d’une faible quantité de présure, à une température n’excédant pas 24°. La durée du caillage est au minimum de 18 heures. Avant le moulage, un léger pré-égouttage est autorisé, mais le caillé ne doit être ni émietté, ni divisé.

 

 

 

 

 

 

 

 

Puis il est déposé en une ou plusieurs fois dans des moules individuels ou en plaques multimoules. Après l’égouttage qui s’effectue naturellement pendant 36 heures, le fromage est démoulé, légèrement salé sur toutes ses faces avec du sel mélangé à du charbon  de bois. Il est ensuite affiné pendant 11 jours à une température comprise entre 8 et 14°. L’étiquetage est couleur lie de vin pour les fermiers, vert ou marron pour les laitiers et affineurs.

 

Visite chez Florence et Denis Ducloux à la ferme de Jumeaux, 36600 Valençay.

 

C’est une exploitation familiale de 83 hectares regroupés autour de la ferme,   polyculture et élevage caprin, située au Nord de Valençay reprise par Florence et Denis Ducloux en 1989 après des études agricoles. L’élevage est construit en stabulation libre. La traite s’effectue par lots successifs de 12 chèvres avec une installation changée en 1995. Le lait est stocké dans une laiterie attenante à la salle de traite dans des tanks où le lait est refroidi à 3° pour le lait livré à la laiterie et à 14° pour celui destiné à la fabrication fromagère fermière. L’élevage des 110 à 120 chèvres alpines chamoisées, 30 chevrettes de renouvellement et 6 boucs consomment l’équivalent de production d’environ 20 hectares de terre (foin de trèfle violet, de graminées, blé, orge, maïs, paille de petit pois). Le lait produit, environ 100 000 litres de lait par an est transformé sur place tous les jours pour une part, environ 20%  (en Valençay AOC, crottins, bûches, ronds) et pour l’autre partie, collectée tous les deux jours par les Fromagers de traditions, fromagerie située à Billy ( 41). Les fromages sont produits à la ferme dans des locaux aménagés en 1998 aux normes européennes et sont commercialisés à la ferme, sur les marchés, dans quelques supermarchés, restaurants et artisans traiteurs.

Les installations peuvent être visitées après quelques précautions sanitaires : vous saurez alors tout sur la façon d’élever les chèvres, la conduite du troupeau, l’alimentation ,la traite, le circuit du lait. Dans la fromagerie qui compte 7 pièces (sas d’entrée, salle de caillage, fabrication, laverie, haloir, chambre froide et magasin vous aurez une présentation de l’AOC Valençay et son cahier des charges. Prenez contact en téléphonant au 0033 2 54 05 10 65.

 

 Accueil Vos Photos Liens Commande Suisse Commande Europe

  © Copyright Photos et Textes Altour – CP 88 – 1951 - Sion (SUISSE) Email: boum.info@romandie.com